Mais Monsieur Malchanceux a eu des doutes sur l’entrepreneur lorsque celui-ci a réalisé un linteau en bois de récupération, pour soutenir l’ouverture de la façade arrière. Il a donc fait appel à un expert.

L’expert a commencé par analyser les documents de l’entreprise, devis, factures (analyse documentaire). Les mentions obligatoires n’apparaissaient pas sur les documents. De plus l’entrepreneur était en réalité un auto-entrepreneur et l’avait caché au client. De même, celui ci n’était pas assuré pour les travaux qu’il avait exécutés.

L’expertise sur site révéla de nombreuses malfaçons, une dépose de la totalité de l’ouvrage était nécessaire. Charpente non conforme, bac acier posé à l’envers et sujet au vent dominant, dallage avec du treillis de chape, superposition de dalle béton, mur agglo sans chaînage ni poteaux, aucun acier…

Une catastrophe, et pourtant l’auto-entrepreneur réclamait tout de même le solde de sa facture. A réception du rapport, celui-ci s’est présenté à l’expertise contradictoire et s’est rapidement rendu compte que ces malfaçons pouvaient lui coûter très cher.

Un accord amiable a été trouvé, l’auto-entrepreneur a souscrit une assurance décennale, repris l’ensemble des travaux comprenant dépose et repose, remplacement des éléments irrécupérables, pris en charge des frais d’expert, et quelque travaux complémentaires en dédommagement…

L’expert suivra ce dossier jusqu’a sa conclusion. Monsieur Malchanceux, qui ne l’était finalement pas tellement, aura dépensé 1280 euros HT en expertise pour obtenir des travaux réalisés dans les règles de l’art. Les frais d’expert seront prix en charge par l’auto-entrepreneur.